Jusqu'au IXème siècle, l'art roumain est demeuré essentiellement religieux. Répondant aux canons étroits de l'orthodoxie, la création s'est particulièrement développée dans les ateliers des monastères.
Au XVIème siècle, l'architecture et la peinture du pays furent, en partie, influencée par la renaissance italienne et à partir du XXème siècle par l'art occidental, parisien surtout.
En témoigne les nombreux artistes roumains venus poursuivre leur carrière en France, dont le plus célèbre est certainement Constantin Brancusi, l'un des pères de la sculpture moderne.
Littérature
La culture littéraire des Roumains est impressionnante. Les auteurs classiques sont considérés comme de véritables héros nationaux.
La seconde moitié du XIXème siècle a été, sur le plan de la création littéraire, une époque de remarquable essor, voire d'apogée. C'est l'époque des grands classiques de la littérature roumaine. : le poète national, Mihai Eminescu (1850 - 1889), les prosateurs Ion Creanga (1839 - 1889) et Ion Slavici (1848 - 1925), le dramaturge et prosateur I.L. Caragiale (1852 - 1912), le poète Alexandru Macedonski (1854 - 1920), le critique littéraire et mentor culturel Titu Maiorescu (1840 - 1917).
Pendant l'entre-deux guerres, la littérature dramatique roumaine se développe, abordant les problèmes essentiels de l'existence humaine, considérés sous un angle philosophique. Les plus représentatifs dramaturges de cette période sont : Camil Petrescu (1894 - 1957), Lucian Blaga (1895 - 1961), Mihail Sebastian (1907 - 1945), Tudor Musatescu (1903 - 1970).
Théâtre
Les fondements du théâtre roumain moderne ont été jetés par le prosateur Ion luca caragiale (1852 - 1912). Des auteurs comme Eugène Ionesco, l’un des précurseurs du théâtre de l’absurde ont
Musique
George Enescu (1881 - 1955), dont la création, s'étendant sur six décennies, traverse plusieurs étapes historiques de la musique, élevant la valeur de la musique roumaine moderne au niveau de l'art universel. Cet élève de Gabriel Fauré, compositeur, chef d'orchestre, pianiste et violoniste, a tenté de réaliser la synthèse entre les canons classiques et la musique populaire. Il eut un élève fameux : Yehudi Menuhin.
Mais de tout temps, la musique populaire a représenté l’expression la plus exacte des nombreuses influences dont la Roumanie tire la richesse de sa culture. Dans les années 1960-70, George Zamfir était l'ambassadeur virtuose de la flûte de pan, la musique des « poètes roumains».
Aujourd’hui encore, la musique populaire reste vivante et omniprésente.
Il suffit d'un mariage, d'une fête pour que le folklore retrouve ses droits. Les Laitaris, ces ménétriers dont la tradition remonte au moins au 15ème siècle, jouent dans des ensembles, les Tarafs (le mot est d'origine turque), très souvent sollicités.
A l'origine le Taraf était composé d'un Vioara ( violon ) jouant le râle de soliste, d'un Naï ( une flûte turque ) et d'une Cobza ( un luth à manche court ). Aujourd'hui l'accordéon accompagne souvent cet ensemble. Les Roms et les musiciens villageois sont les derniers à maintenir des traditions ayant survécu comme par miracle au génocide culturel.
Aucun autre pays d'Europe ne dispose d'autant de musiciens de villages. Hélas, sous l'effet des modes affluant depuis 1990, ils sont de plus en plus écartés des noces, leur gagne-pain et ce patrimoine exceptionnel risque de disparaître dans les années à venir. Les derniers lieux où entendre cette musique : les noces dans les villages perdus et le festival Maramuzical qui se tient chaque mois de juillet à Botiza et Ieud, en Maramures.
Danses et chants populaires
Chaque ville, chaque village possède au moins un ensemble folklorique d’enfant ou d’adulte, dont la
plupart des membres ont été initiés dès le plus jeune âge par les parents ou par des Instituteurs.
Certains d’entres eux deviendrons peut être des vedettes appréciées comme Sofia Vicoveanca.
Cinéma
Le cinéma de la période communiste propose de nombreux films historiques à gros budget, pointant du doigt les ennemis du peuple roumain, des comédie sociales, ou des drames .
Depuis la les années 90, le cinéma roumain est de mieux en mieux représenté sur la scène internationale, grâce notamment aux prix obtenus au festival de Cannes par des films comme « 4 mois, 3 semaines, 2 jours» (palme d’Or en 2007, réalisé par Cristian Mungiu), « Policier adjectif », « La mort de Dante Lazarescu» , etc.
Réalisateurs:
Cristian Mungiu - « Ocident » (2012), « 4 mois, 3 semaines, 2 jours» (palme d’Or en 2007), « Contes de l’age d’or » (2016), « Au dela des collines» (Cannes 2012, double prix d’interpretation et meilleur scenario), « Baccalaureat » (Cannes 2012, meilleur scenario)
Cristi Puiu - « La mort de Dante Lazarescu» (Cannes 2005 prix special du jury), « Sieranevada » (2016)
Corneliu Porumboiu – « 12:08 à l’est de Bucarest (2006) », « Policier, adjectif » (2009)
Radu Muntean - Boogie (2008)