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Rationnement: entre 1981 et 1989, Nicolae Ceaucescu a mis en place un programme d’alimentation « scientifique » de la population: 160 gr de pain par personne et par jour ou 150 gr de farine par mois.
Egalement par mois: 1/3 de litre d’huile, 350 gr de sucre, 500 gr de bœuf, porc ou volaille.

Mégalomanie: dés son arrivée au pouvoir, le 9 décembre 1967, Ceaucescu se faisait appeler « le Génie des Carpates » ou « le Danube de la Pensée », alors que sa femme Elena, 1er Vice-Premier ministre, s’était donné les titres d’académicien, docteur et ingénieur en chimie, malgré des études très médiocres.

Chauffage: à partir de 1984, Ceaucescu décréta que la température maximale autorisée dans les habitations était fixée à 14°c.

Destructions: le programme de systématisation de 1988 prévoyait de détruire 7000 villages sur 13 000 ( 5 le seront effectivement ) et de regrouper la population dans 600 « agro-villes ».
Dés 1984, Ceaucescu avait fait raser le centre historique de Bucarest afin d’ériger le nouveau palais présidentiel. Enfin, de 1967 à 1989, il fit détruire 19 des 365 églises de Bucarest, dont 9 classées monuments historiques.

Fortune personnelle: Nicolae et Elena Ceaucescu possédaient personnellement 21 palais, 41 villas, 22 pavillons de chasse et environ 400 millions de dollars en or sur des comptes numérotés en suisse.

Décembre 1989: La « Révolution » met un terme à 24 années de pouvoir de Nicolae Ceaucescu. Si la première décennie marque une certaine clairvoyance politique ( éloignement de l’URSS ) et économique ( mécanisation, modernisation ), le « Conducatore » verse en 1975 dans la mégalomanie et la paranoïa les plus absurdes, bien aidé en cela par sa femme Elena.
Le pays s’isole peu à peu, politiquement et économiquement, provoquant la montée d’une misère profonde, pendant que les Ceaucescu et leurs proches s’approprient les richesses restantes.


Le pouvoir autoritaire des Ceaucescu s’appuie sur la « Securitate », police secrète omniprésente et implacable. Elle a placé tout un peuple sous surveillance, réussissant à s’espionner elle-même.
Après des années de privations et de peurs les plus grandes villes de Roumanie se soulèvent avec l’aide de l’armée ( Bucarest, Timisoara, Brasov ). Le Régime tombe en quelques jours à la suite de violents combats de rue, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes. La « Révolution » s’achève par un simulacre de procès et l’exécution du couple Ceaucescu diffusés pratiquement en direct sur toutes les télévisions du monde.
 
Après 25 ans, cette page sombre de l’histoire du pays n’est pas encore tournée. Les membres de l’ancienne «Nomenklatura» sont devenus de respectables hommes d’affaires et/ou politiciens. Les procès promis après la condamnation officielle du communisme par le président Traian Basescu n’ont pas eu lieu. La corruption s’est répandue, le capitalisme forcené a détruit les derniers repères et, pour beaucoup, la liberté acquise au prix du sang, a aujourd’hui un goût amer. L’espoir est pourtant présent avec la participation de plus en plus importante des jeunes générations à la vie publique: récemment, des manifestations anti-corruption, les plus importantes depuis la Révolution, ont eu lieu dans la plupart des villes de Roumanie.

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